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«Quand ça touche le domaine de la santé, c’est toujours motivant», reconnaît-il. En télécom- munications, explique-t-il, «l’acquisition de données réelles est très difficile» pour des questions purement pratiques. On ne peut pas, par exemple, installer 300 personnes avec des cellulaires autour d’une antenne pour vérifier des algorithmes, illustre-t-il. Avec les biosignaux, au contraire, «on obtient de vraies données», dit-il. Mais là s’arrête l’avantage. Le problème, c’est de s’assurer de la vali- dité des données recueillies sur le corps humain. «Dans un réseau de téléphones cellulaires, on connaît bien le modèle. On sait combien il y a de cellulaires alors que dans celui-ci, on ne peut pas savoir combien il y a de neurones et combien de pulsions existent. On ne peut pas avoir de modèle exact», explique le chercheur. Bref, il reste beaucoup de recherche à faire. Quand on capte les biosignaux, il faut procéder à un filtrage pour n’extraire que les biosignaux du dos. C’est que ces derniers n’arrivent pas seuls. L’élément principal à filtrer, c’est la pulsation cardiaque, explique le professeur Massicotte, un point sur lequel son équipe a fait des avancées, dit-il. «Et l’information qui est dans le signal élec- tromyographique (ou biosignal) est à peu près dans les mêmes bandes que le coeur», dit-il, pour illustrer la difficulté de l’exercice. Il faut aussi enlever le bruit généré par les ondes électromagnétiques émises par les lumières qui sont normalement de 60 Hz ou de 120  Hz. «On peut les enlever manuellement», dit-il, mais pour éviter toute possi- bilité d’erreur, «on préfère les enlever avec un traitement de signal.» «Au lieu de prendre plusieurs heures pour fil- trer les signaux, ça prend quelques minutes», dit-il. «Toutefois, les méthodes existantes sont insuffisantes pour nous. Il faut filtrer mieux», explique le chercheur. Afin de mieux comprendre les lombalgies, l’équipe se base sur le modèle mathématique du fonctionnement d’un réseau de neurones humains, une technique déjà employée, ironi- quement, en robotique et en télécommunica- tions. Malgré les avancées très prometteuses, il s’écoulera encore plusieurs années, indique le professeur Massicotte, avant que l’on puisse se passer du traditionnel questionnaire du professionnel de la santé pour catégoriser les lombalgies.•